jueves, 11 de octubre de 2012

LOS CAMINOS DEL FEMINISMO...

                
Il faut être Montaigne pour croire au XVIe siècle que les femmes sont à l'égal des hommes des esprits versés dans les lettres et les sciences et peuvent se passer de cultiver "l'art de cette honte virginale" auquel se résume leur éducation dans la bonne société. La Renaissance n'a pas entraîné un renversement des valeurs touchant à la distinction des sexes et Erasme, pas plus que Calvin, Ronsard o
u Agrippa d'Aubigné, parmi les plus belles intelligences de ce siècle, n'ont été tentés, si peu que ce soit, de remettre en question l'infériorité réputée naturelle de la femme. Si Léonor échappa par les soins de son père, l'auteur des Essais, au culte de la sainte ignorance par quoi on préservait l'innocence des filles, c'est qu'elle bénéficia de l'heureuse "institution" de ces bourgeoises et princesses dont Madeleine Lazard suggère qu'au royaume de "fémynie" elles furent rares à se prévaloir. Toutes ne purent avoir accès au savoir d'une Marie de Gournay, la "fille d'alliance" de Montaigne, d'une Marguerite de Navarre ou d'une Louise Labé, tant la femme reste, au fond d'elle-même, fût-elle reine, un être imparfait voué à la misère des sens. Pourtant, au milieu de cette apparente unanimité, en plein humanisme triomphant, il faut prêter l'oreille aux voix qui s'élèvent contre une servitude programmée de la naissance à la mort. Elles ne rencontrent que blâmes ou indifférence mais s'inscrivent déjà dans la longue durée d'un féminisme encore incertain.

Debió ser Montaigne en el siglo XVI al creer que las mujeres son iguales a las mentes de los hombres versados en las letras y las ciencias, y le puede pasar a cultivar "el arte de esta vergüenza virginal", que se resume en la  buena 
educación de la sociedad. El Renacimiento no se ha traducido en una inversión de los valores relacionados con las diferencias de género y  Erasmus, ni Calvino, Ronsard y Agrippa d'Aubigné, entre las mejores mentes de este siglo, fueron por poco tentados  alguna vez a cuestionar la inferioridad de las mujeres considerando natural. Si Leonor escapó por la atención de su padre, el autor de ensayos, el culto a la santa ignorancia lo que conserva la inocencia de las niñas que se han beneficiado de la exitosa "institución" de la burguesía Princesa Madeleine Lazard lo que sugiere que el reino "fémynie" eran raros para prevalecer. No se pudo tener acceso a todo el conocimiento de Marie de Gournay , la "alianza chica" de Montaigne, a Margarita de Navarra o Louise Labé, mientras la mujer permanece en el fondo de sí misma, ella era la reina, un ser imperfecto condenado a la miseria del sentido. Sin embargo, en medio de esta aparente unanimidad, lleno humanismo triunfante, debemos escuchar a las voces que se alzan en contra de una servidumbre de paso programados desde el nacimiento hasta la muerte. Se reúnen sólo culpa o indiferencia, sino que son ya parte del feminismo largo todavía incierto.

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